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La découverte de Fès lors de votre séjour
Fondée en l'an 190 de l'Hégire par Idriss II, Fès est la plus ancienne des villes impériales.
Située au carrefour des grandes routes caravanières, dans la verdoyante plaine du Saïss, Fès devient très rapidement une cité importante dont la dynastie Mérinide fait sa capitale à la fin du XIIIème siècle. A cette époque, la réputation
et l'influence de Fès s'étendent bien au delà du monde
islamique. L'université Karaouiyine,fondée en 859,
y attire des étudiants et des savants Musulmans,
Juifs et Chrétiens venus d'Afrique, d'Asie
et d'Europe. Capitale intellectuelle, Fès
est aussi une capitale économique
réputée pour le savoir-faire de
ses artisans et de ses marchands.
Marrakech, Meknès puis Rabat
vont lui ravir le titre de capitale,
mais les dynasties successives
vont continuer à développer
et à embellir la ville.
Classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, la Médina est le témoin toujours vivant d'un passé dont les modes de vie et les traditions se perpétuent à travers les siècles.
Fès est composée de deux villes Fès el Bali fondée en 809 par les Idrissides et Fès Jdid édifiée par les Mérinides au XIIIème siècle.
Fès el Bali
Les deux monuments les plus importants édifiés au IXème siècle sont la Mosquée Karaouiyine et la Mosquée des Andalous.
La Mosquée Karaouiyine est fondée par Fatima El Fihria en 859. Le minaret est érigé en 955. Le Sultan Almoravide Ali Ben Youssef lui donne ses dimensions actuelles en 1135. Son nom vient du quartier où elle est érigée, quartier habité par des réfugiés originaires de Kairouan. Elle devient la première université du pays et accueille des hôtes célèbres tels l'historien Ibn Khaldoun, le poète et écrivain Ibn al Khatib, le médecin philosophe Averroès, Léon l'Africain…
Dès sa construction, la Mosquée Karaouiyine est devenue le cœur de la cité. Tout autour, les commerçants se sont regroupés par spécialité. Chaque souk réunit ceux qui vendent un seul type de produits : Souk des Chrabliyines (babouches), Souk el Henna (henné), Souk Chemaïnes (cierges), Souk el Attarine (épices).
Les artisans sont eux aussi regroupés par quartier et par corporation : teinturiers, dinandiers (sur la Place Seffarine où se trouve l'entrée de la bibliothèque de la Karaouiyine), tanneurs, tisserands, menuisiers (sur la Place Nejjarine avec sa célèbre fontaine ornée de zelliges et son fondouk récemment restauré et transformé en musée du bois)
La Mosquée des Andalous, simple oratoire construit en 860 par Meriem el Fihria, est située dans le quartier du même nom. Cette mosquée a été agrandie et embellie par les sultans Almohades et Mérinides. Son principal attrait est sa grande porte ornée de zelliges et son auvent de bois sculpté.
Autour des mosquées, des Médersas accueillent les étudiants en théologie. Elles sont les magnifiques témoins de la dextérité des artisans de l’époque Mérinide.
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• La Médersa Es Sahrij (1321/1323), la plus ancienne, est située près de la Mosquée des Andalous. Elle est remarquable par la finesse de ses décors en bois, ses plâtres et ses zelliges.
• La Médersa Attarine (1323/1325) est le type même des collèges médiévaux: son entrée superbement décorée ouvre sur un patio agrémenté d’une fontaine pour les ablutions. Les Sols et murs sont colorés par de magnifiques faïences vernissées.
Les colonnes et leurs chapiteaux sont en marbre. Les plafonds sont en bois de cèdre sculpté. La Médersa est dotée d'une salle de prière et de l’indispensable mihrab. Les chambres des étudiants situées à l'étage ouvrent sur le patio.
• La Médersa Mesbahia (1347) doit son nom au premier savant qui y enseigna : Mesbah Al Yaslouti. En raison d’une restauration imminente, cette Médersa est actuellement fermée au public. |
• La Médersa Bou Inania (1350) : c'est la dernière et la plus importante des médersas Mérinides de Fès qui est la seule à disposer d'une salle de prière ayant une chaire et d'un minaret.
• La Médersa Cherratine (1670) : Elle a été bâtie par le premier roi alaouite Moulay Rachid. Son style est plus sobre que celui des Mérinides.
• La Zaouïa de Moulay Idriss : tombeau du fondateur de la ville, c’est un lieu saint très fréquenté par la population de Fès et par les pèlerins venus de toutes les régions du Maroc. Un moussem en l'honneur du saint homme a lieu en Septembre.
• La Zaouïa de Sidi Ahmed Tijani : les membres de cette importante confrérie d'Afrique de l'Ouest viennent se recueillir sur le tombeau du saint, principalement au retour de leur pèlerinage à La Mecque
Fès Jdid et les Remparts
Le principal monument de Fès Jdid est le Palais Royal dont la construction a commencé au XIIIème siècle. La Place des Alaouites, vaste esplanade aménagée en 1968, offre une vue impressionnante sur les portes finement ouvragées du Palais Royal. Non loin de là, la Grande rue des Mérinides, qui traverse le quartier juif (le Mellah), est une artère très animée rassemblant toutes sortes de commerces dont des orfèvres… Elle nous mène directement devant Bab Semarine, porte d'accès au quartier de Fès Jdid. A l’intérieur, la grande rue de Fès Jdid est une succession de boutiques proposant une grande variété de tissus : tissus pour l’ameublement, étoffes pour les djellabas et les caftans, … Deux mosquées veillent sur ce quartier : La Mosquée Hamra (la rouge) datant du XIVème et la Mosquée Beida (la blanche).
Cette rue débouche sur le petit Méchouar. Après avoir longé le jardin de Jnane Sbil, on arrive au Batha. Le Musée du Batha est un ancien palais du XIXème siècle qui expose des collections de poteries anciennes. Le Tour Extérieur de la ville peut se poursuivre par la visite des portes dont Bab Boujloud et le tour des remparts, en passant par la Kasbah des Filala fondée entre 1199 et 1214 sous la dynastie Almohade pour accueillir les émigrants du Tafilalet. Viennent ensuite la Kasbah des Cherrardas puis le Borj Nord, forteresse construite en 1582 par le sultan Saadien Ahmed El Mansour et qui abrite le musée des Armes. Du Borj Nord aux vestiges de la Nécropole des Sultans Mérinides, toute la médina de Fès s’étale à nos pieds en un panorama saisissant. Nous garderons le souvenir inoubliable d’une ville paisible sous le soleil dont on ne peut soupçonnerde loin l’activité fébrile.
Les remparts nous mènent ensuite à Bab Guissa, entrée nord de la médina devant le Palais Jamai, ancien palais viziriel datant du XVIIIème siècle et transformé en hôtel de luxe.
Le tour extérieur de la ville se poursuit par le quartier des potiers, immense atelier où les artisans démontrent leur habileté et leur savoir-faire en façonnant toutes sortes d’objets de la vie courante : poterie, zelliges, tuiles...
On retrouve ensuite les remparts à Bab Ftouh, puis le Borj Sud, jumeau du fort situé sur le versant nord de la ville et qui offre, lui aussi, une très belle vue sur la médina de Fès sous un angle de vue et un éclairage différent.
Ces hauts lieux du tourisme à Fès ne sont qu’une partie d’une visite de Fès. Elle est certes remarquable par son architecture et ses traditions, mais elle est avant tout une ville vivante, pittoresque et fascinante. Ce qui peut laisser des souvenirs impérissables de Fès, c’est aussi une multitude de sensations : l’animation d’une rue, la chaleur d’une rencontre, la foule mouvante qui vous emmène avec elle, la porte sobre qui s’ouvre au pied d’un mur sans fenêtre sur un intérieur insoupçonné, les couleurs chatoyantes des étals parfumés des épiciers, la fraîcheur des monceaux de fruits tout droit venus de la campagne environnante,…
Sources : www.abdou-leguide.com |